
Doriane Constanty : « Je me suis sentie tout de suite à ma place »
Au coeur du jeu
Ancienne internationale à XV et à 7, Doriane Constanty a troqué le maillot pour le sifflet il y a quelques années. À Cape Town, elle est devenue la première Française intégrée au groupe d’arbitres du circuit mondial de rugby à 7. Une aventure inoubliable !
Vous venez de vivre votre première sélection en tant qu’arbitre internationale sur un tournoi à 7. Comment avez-vous vécu cette expérience ?
C’était incroyable ! L’Afrique du Sud est un pays magnifique. C’était une vraie découverte, y compris le stade… Un stade de dingue ! J’ai été super bien intégrée dans le groupe d’arbitres. J’arrivais un peu comme “la petite nouvelle”, parce que beaucoup se connaissent déjà depuis deux ou trois ans, mais je ne me suis jamais sentie mise à l’écart. Ils m’ont tous très bien accueillie. Nous étions huit en tout, dont quatre femmes. J’ai commencé l’arbitrage il n’y a pas si longtemps. Mais malgré ça, je me suis sentie tout de suite à ma place.

Quand vous avez commencé l’arbitrage, vous aviez déjà en tête de vous tourner vers le rugby à 7 ?
Pas spécialement au tout début. J’ai commencé par le XV, parce qu’en France il n’y a pas de championnat structuré de rugby à 7. Mais comme j’ai joué au 7 au niveau international, c’est un sport que j’aime énormément. Quand j’ai commencé à avoir des opportunités d’arbitrer de gros tournois en France, j’ai tout de suite accroché. J’adore le XV aussi, donc je ne laisse rien de côté, mais c’est vrai que le 7 a une place particulière pour moi. Certaines joueuses me connaissent parce qu’on a déjà joué ensemble. Ça facilite les échanges. Les Françaises, par exemple, n’hésitent pas à me poser des questions sur l’arbitrage, sur ce que l’on peut faire ou pas, sur la manière de communiquer avec l’arbitre. C’est enrichissant pour tout le monde !
Comment se passe la sélection pour intégrer un groupe d’arbitres internationaux ?
J’ai eu la chance d’être proposée par la Fédération pour participer au Tournoi de Dubai Invitation l’année dernière. Il se déroule en même temps que le premier tournoi de la saison internationale donc on y est observé par World Rugby qui évalue notre potentiel. Là-bas, j’ai pu arbitrer la finale dans le grand stade, puis il y a eu aussi la finale du Super Sevens en France où j’ai été repérée. Ces deux performances m’ont permis d’intégrer le panel d’arbitres World Rugby.

Quels sont les prochaines échéances pour vous cette année ?
J’ai déjà un beau planning pour l’année ! En février, je vais arbitrer un tournoi au Kenya, puis j’enchaîne deux semaines en Amérique du Sud, en Uruguay et au Brésil. Je vais aussi pouvoir arbitrer les finales mondiales en Espagne et à Bordeaux. Arbitrer devant le public français, avec mes proches dans les tribunes, ce sera énorme ! J’ai aussi eu l’honneur d’arbitrer la finale masculine du SuperSevens cette année… j’ai une deuxième partie de saison très intense d’autant que je continue d’arbitrer à XV dans le même temps. Je veux évoluer dans les deux disciplines. C’est un vrai travail d’adaptation, parce que les exigences ne sont pas les mêmes entre le XV et le 7. Mais c’est challengeant et c’est cool.

10/12/2025
